Huawei Mate 40 Pro : faut-il craquer pour un smartphone sans les services Google ?

Le Huawei Mate 40 Pro est disponible en France depuis le jeudi 22 octobre au prix de 1199 euros. Un tarif élevé pour un smartphone qui se classe dans le haut de la catégorie premium, mais c’est pourtant désormais l’apanage de l’ensemble des mobiles de cette gamme. Il manque certes à la marque un modèle plus abordable, comme c’est le cas pour ses concurrents chez Samsung et Google, par exemple. A ce niveau de tarif, l’absence des services Google pourrait être rédhibitoire. Ce fut le cas avec le Huawei P40 Pro lors de sa sortie. Mais aujourd’hui, le constructeur a décuplé ses efforts pour que les applications phares puissent être exploitées d’une façon ou d’une autre et cela fonctionne !

De vraies carences, mais pas rédhibitoires
L’absence des services Google a quand même des effets qui pourraient freiner les utilisateurs ayant tout misé sur le géant américain. C’est notamment le cas de Google Photo qui ne pourra pas être utilisé pour stocker les clichés réalisés avec le mobile. De même nous regrettons l’impossibilité d’exploiter un Chromecast ou à se connecter à un réseau domotique géré par Google Home. Ce sont vraiment les seuls gros freins à l’utilisation d’un tel mobile. Il existe toutefois des passerelles pour parvenir à exploiter certains services, mais rien de vraiment souple.

Kirin 9000 : un processeur maison surpuissant
L’industrie du mobile prétendait que, privé d’une grande partie de ses fournisseurs en raison de l’embargo américain, Huawei serait au pied du mur. C’est notamment le cas pour son processeur maison Kirin 9000, gravé en 5 nm le plus puissant du marché, fabriqué par son partenaire TSMC. Il se disait que ce Mate 40 Pro serait le tout dernier mobile de la marque à être équipé d’un processeur Kirin, mais ce ne sera finalement pas le cas. Les stocks de Huawei seraient suffisants pour exploiter ce SoC sur le prochain modèle premium de la marque qui sortira en 2021, le Huawei P50. Dans tous les cas accompagné de 8 Go de mémoire vive, ce SoC met à genoux toute la concurrence sous Android.

Un module photo exceptionnel
Linternaute.com avait pu apprécier la qualité du module photo du P40 Pro. Celui du Huawei Mate 40 Pro, avec son optique Leica, est semblable. Difficile de faire mieux avec les quatre capteurs disposés de façon circulaire. Trois servent aux photos et le quatrième est uniquement chargé de la mise au point. On trouve un grand-angle de 50 mégapixels réglé par défaut sur 12,5 mégapixels. Ce procédé permet d’absorber le maximum de lumière en fusionnant quatre photosites pour un pixel. Ce capteur principal est accompagné d’un téléobjectif 5x optique de 12 mégapixels et un capteur ultra grand-angle de 20 mégapixels. Bref au niveau des photos, comme l’indiquent la plupart des tests poussés, c’est un sans-faute.

Un design sublime mais un téléphone un peu lourd
Comme le P40 Pro ou son prédécesseur le Mate 30 Pro, le Huawei Mate 40 Pro est doté d’un design très réussi et d’une finition exceptionnelle avec son châssis composé d’aluminium et son dos en verre. Son écran incurvé de 6,76 pouces s’étend sur les flancs. Ce type d’écran étiré au maximum nécessite un temps d’apprentissage pour ne pas se retrouver à réaliser des manipulations involontaires. C’est notamment le cas pour les nouvelles gestuelles en bordure d’écran introduites par Android 10. L’ajout de la coque caoutchoutée vient compliquer l’affaire. Cela dit, il est possible d’activer un système de gestuelles sans toucher l’écran. Mesurant 162.9 x 75.5 x 9.1 mm, le mobile reste dans les standards de taille actuel, mais on peut lui reprocher son poids de plus de 200 grammes que l’on ressent à l’usage.

Un écran Oled de 90 Hz bien calibré
Le Huawei Mate 40 Pro embarque un écran Oled de 6,76 pouces au ratio 18,5:9 avec un taux de rafraîchissement de 90 Hz pour une définition de 1344 x 2772 pixels et une résolution de 456 ppp. Cette définition peut être réglée de façon dynamique pour réduire la consommation. Il est possible de désactiver les bords tactiles pour certaines applications. C’est pratique pour ne pas altérer la vision de certains éléments graphiques utiles dans quelques applis. Lors de notre test, la luminosité nous a apparu suffisante pour utiliser le mobile, même en plein soleil. Contrairement à ses concurrents dotés d’un écran allant jusqu’à 120 Hz, mais qui n’est pas activé par défaut, ce taux de rafraîchissement de 90 Hz du Mate 40 Pro est d’emblée opérationnel. Il est de surcroît dynamique, afin d’économiser la batterie.

EMUI 11 sans Google, et alors?
La nouvelle interface maison EMUI 11 repose sur Android 10 avec le patch de sécurité de septembre 2020. Alors que le P40 semblait pratiquement inutilisable sans les services Google, autrement que par un utilisateur geek engagé contre les GAFAM, l’arrivée d’EMUI11 vient changer la donne. Les applis sont soit installables via APK ou raccourci PWA en les cherchant dans un outil appelé Petal Search. L’installation se fait de façon à ce que l’utilisateur ne remarque rien. C’est très bien fait et on peut même récupérer presque toutes les applications de Google redessinées sous la forme de Webapp. Difficile de voir la différence. On remarque quand même une intégration moins poussée, mais c’est aussi l’apanage de certaines marques qui mettent en avant leurs propres outils, plutôt que ceux de Google.

Des petits plus et peu de reproches
Au niveau de la conception, le module photo, baptisé Super-Ring, dépasse de l’arrière du mobile en raison notamment de son zoom optique. Mais contrairement à de nombreux modèles dotés d’un tel module, il est centré et ne fait pas basculer sur un côté le mobile une fois posé à plat. Un détail qui compte, tout comme la certification IP68 qui permet d’immerger totalement le Huawei Mate 40 Pro, dans l’altérer. Le mobile est également doté de puissants hauts parleurs sur le flanc haut et bas, mais ne dispose pas de prise mini-jack, comme c’est désormais souvent le cas. Enfin, s’il peut accueillir deux cartes SIM, il n’est possible d’étendre la mémoire de stockage qu’avec une carte NM (nano merory) uniquement vendue par le constructeur. Il est aussi doté d’un chargeur rapide 66W pour sa batterie de 4400 mAh et est compatible pour la charge rapide sans fil à 50W.

Huawei se targue d’être devenu vertueux écologiquement
Voici le smartphone Huawei le plus « vert » à ce jour. C’est ce que prétend la marque, mais c’est surtout au niveau de l’emballage que la touche « verte » est réelle. Les emballages en plastique sont effectivement réduits de 28% et la documentation papier de 90 %. Le constructeur utilise une encre à base de soja 100% biodégradable pour tous les emballages. Pour défendre sa vertu écologique, Huawei explique également qu’il a recyclé l’an passé 1 468 tonnes de déchets électroniques et que cette année, il est en passe de recycler plus de 3 000 tonnes. Enfin, il aurait exploité les composants et matériaux de 86% des appareils retournés pour être recyclés en 2019.

Une transition facilitée et une sécurité en fond de tâche
Passer d’un mobile connecté aux services Google avec la sauvegarde des messages personnels et des applications à un smartphone Huawei qui en est interdit pourrait être un frein pour certains. Toutefois, le constructeur a ajouté une application qui permet de cloner les données d’un mobile pour les récupérer intégralement. Cela fonctionne plutôt bien et lors de notre test nous avons pu ainsi remettre la main sur l’ensemble des données. De même, alors que Huawei ne peut pas recevoir certaines mises à jour de sécurité d’Android et celles des applications, EMUI intègre l’antivirus Avast pour mobile pour assurer la sécurité et fait la recherche des mises à jour automatiquement.

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