Surface Go 3 : la Petite Tablette Sous Windows 11

La Surface Go 3 est l’un des tout premiers appareils à sortir directement sous Windows 11, sans qu’aucune mise à jour ne soit nécessaire. Si Microsoft innove peu par rapport à la Surface Go 2 sortie en mai 2020, quelques bonnes surprises nous attendent avec cette nouvelle itération. Mais aussi quelques déconvenues ! Nous avons testé de fond en comble la tablette de 10,5″ qui peut se transformer en petit PC portable, et vous livrons ici notre avis complet et toutes nos conclusions.

Depuis le lancement de ses premières Surface en 2012, Microsoft n’a eu de cesse de faire évoluer sa gamme de produits. Si la Surface RT a aujourd’hui totalement disparu (qui s’en plaindrait ?), on trouve aujourd’hui tout une panoplie d’appareils Surface : Surface Pro, Surface Book, Surface Laptop Studio, Surface Studio… Et le plus petit modèle d’entre tous, la Surface Go 3.

C’est justement cette tablette à laquelle nous nous intéressons ici. La Surface Go 3 est une petite tablette qui palpite à l’aide de Windows 11 S et qui peut se transformer en mini-PC portable, puisqu’il est possible d’y attacher un clavier (en option). Si la Surface Go est souvent vue comme la version abordable de la gamme Surface, cela ne signifie pas pour autant que Microsoft a rogné sur les composants de la tablette pour en faire un appareil bon marché. Son design, sa robustesse, l’ergonomie de son clavier, son écran d’excellente facture en font un produit de premier choix. En revanche, la tablette n’est pas non plus dépourvue de certains défauts, comme nous allons le voir ici même, dans notre test complet.

DESIGN ET CONFORT D’UTILISATION
Avec son écran de 10,5″, la Surface Go 3 est clairement à ranger au rayon des tablettes et non des PC portables (ce qui est moins évident avec la Surface Pro 8, par exemple). D’autant que la tablette ne fait que 544 grammes sans sa type cover. À titre de comparaison, c’est un peu plus qu’un iPad (487 grammes) ou qu’une Galaxy Tab S7 (498 grammes), mais cela reste finalement très léger.

À l’avant, on trouve une dalle IPS d’excellente facture au format 3:2. La caméra frontale vient se loger en son centre, comme sur tout autre tablette ou PC portable. Un petit regret est néanmoins à signaler : en façade, les bandes noires qui entourent l’écran sont un peu trop épaisses. Comptez tout de même 1,2 cm en haut comme en bas, et 1 cm sur les bords gauches et droits.

À l’arrière de l’appareil, on retrouve la fameuse béquille ajustable, qui permet de placer l’appareil sur une table et de facilement orienter celui-ci dans le champ visuel de l’utilisateur. Comme sur les précédents modèles, le support est accompagné du logo Windows argenté (pratique quand vous n’avez pas de miroir sous la main – c’est une blague, bien sûr).

Côté connectique, on trouve sur le côté droit de l’appareil un unique port USB-C, une prise jack 3,5 mm et un port dédié à la recharge « Surface Connect ». Comme sur toutes les précédentes itérations, ce port est propriétaire. On aimerait tant que Microsoft se décide à utiliser le port USB-C pour la recharge ! Enfin, sous la béquille de l’appareil se cache un lecteur de carte MicroSDXC.

La cover, feutrée à l’avant comme à l’arrière, est très agréable au toucher. Son système aimanté permet de la connecter instantanément à la tablette. Pour avoir utilisé au quotidien différents modèles de Surface depuis le tout début, nous espérons simplement que la pliure au niveau de la charnière tiendra désormais sur la durée (celle-ci a tendance à s’user au fil des mois, laissant entrevoir l’intérieur du dispositif).

La frappe du clavier, malgré la petitesse des touches, se révèle confortable dès les premières secondes d’utilisation. Aucun temps d’adaptation nécessaire, il y a de quoi être conquis et retrouvé ses marques par rapport à un clavier classique de PC portable dès le départ. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une tablette que Microsoft a fait l’impasse sur le côté bureautique de l’appareil. Quant au pavé tactile, il fait lui aussi preuve d’une excellente ergonomie.

Nul doute qu’avec sa gamme Surface, Microsoft a trouvé sa « patte », et que l’entreprise a su décliner cette marque de fabrique sur l’ensemble de ses appareils. La Surface Go 3, la moins chère d’entre toutes, bénéficie elle aussi du savoir-faire de l’entreprise de Redmond en termes de design. Tout de gris vêtu (Microsoft dit « platine »), l’arrière de la tablette en magnésium inspire la confiance, la robustesse et lui confère un côté premium que l’on ne trouve que très rarement sur les tablettes à moins de 500 euros.

Toujours aussi facile à transporter, agréable à manier et à utiliser par rapport à la précédente itération, la petite tablette devrait satisfaire les utilisateurs les plus exigeants.

ÉCRAN
Conçu en Gorilla Glass 3, l’écran de la Surface Go 3 offre une définition de 1920 x 1280 pixels en 220 PPP. Comme à l’accoutumée, Microsoft a opté pour un format d’image en 3:2, parfait pour la navigation Web, la consultation et l’édition de documents ou de tableaux, la visioconférence, etc. En revanche, lorsque l’on regarde une vidéo en plein écran, il faut se contenter de très larges bandes noires en haut et en bas. Dès lors qu’aucun programme (films, séries, documentaire) n’est prévu pour ce format d’affichage, ce n’est vraiment pas l’idéal en termes d’immersion.

Certes, cela gâche un peu le plaisir de l’immersion dans un film ou dans une série, mais c’est le prix à payer à pour profiter d’un appareil clairement orienté vers la bureautique ou des usages domestiques. De toute façon, regarder un film sur un écran de 10,5″ ne pourra jamais offrir la même expérience que sur une TV de + de 40 ou 50″, quel que soit le ratio d’image utilisé. La fréquence d’affichage est quant à elle limitée à du 48 ou 60 Hz. Notez au passage que, si vous vous sentez à l’étroit, le port USB-C peut aussi faire office de sortie vidéo et offrir une définition d’affichage plus élevée que celle de la tablette.

Côté qualité d’image, autant l’énoncer d’entrée de jeu : la Surface Go 3 profite de l’un des meilleurs écrans que nous ayons vus jusqu’ici sur une tablette. Nous l’avons soumise à notre sonde, et les résultats obtenus sont sans commune mesure pour une dalle IPS. Nous avons même obtenu des résultats encore meilleurs que ceux d’une Surface Pro 8, c’est dire. Avec un DeltaE de 1,2 et une température moyenne de 6304, il n’y a vraiment rien à redire sur les réglages colorimétriques de l’appareil. Notez que nous n’avons même pas eu besoin de changer quoi que ce soit dans les paramètres d’affichage de Windows pour obtenir de tels résultats. Toujours à l’aide de notre sonde, nous avons également relevé une luminosité de 456 cd/m², ainsi qu’un contraste de 1496… Bref, l’écran est parfait sur toute la ligne. Lors de nos différents tests de lecture, nous avons néanmoins noté que la brillance de l’écran avait parfois tendance à refléter les lumières ambiantes et rendre certaines zones de l’image moins discernables que d’autres. Mais rien de réellement rédhibitoire, rassurez-vous.

PERFORMANCES
Comme évoqué plus haut, la Surface Go 3 se décline en 3 éditions, sur lesquelles on trouve tantôt un Pentium 6500Y, tantôt un Core i3-10100Y. C’est de cette dernière que nous avons disposé pour nos tests. Ce sur ce modèle, on profite également de 8 Go de RAM et de 128 Go de stockage en SSD. C’est bien évidemment la tablette la plus puissante des trois, mais c’est également la plus chère. Il y a tout de même 240 euros d’écart, ça n’est pas anodin. Et les benchmarks peuvent varier du tout au tout dans le cas où vos opteriez pour le modèle équipé de seulement 4 Go de RAM, 64 Go de stockage et surtout d’un Pentium 6500Y.

Les résultats des benchmarks du modèle en Core i3 sont corrects sans plus, comme le montrent les captures ci-dessus et ci-dessous. En réalité, à l’usage, la tablette manque réellement de répondant. L’installation et le lancement d’application sont parfois longs et pas nécessairement justifiés. Certes, lorsqu’on lance un logiciel de retouche photo comme Photoshop ou même un outil de benchmark, c’est parfaitement compréhensible. En revanche, ce qui l’est moins, ce sont les instants que connaît la Surface Go 3 lorsqu’on lance des applications nettement plus basiques comme des messageries instantanées ou même le Microsoft Store. Bref, eu égard le prix de la tablette en Core i3, on pouvait espérer une meilleure optimisation. Insistons bien sur le fait que nous avons bénéficié pour ce test du modèle « le plus puissant ». On n’ose imaginer ce que donnent ses performances avec un Pentium 6500Y.

AUTONOMIE ET VITESSE DE CHARGE
L’autonomie n’est certainement pas le point fort de la Surface Go 3. Si Microsoft annonce une longévité de 11 heures en « utilisation normale » avec le Wi-Fi activé, la batterie de 28 Wh peine en réalité à tenir si longtemps. Une lecture d’une vidéo streamée en Wi-Fi sur Disney+ permet de tenir 7h50 environ (à l’aide du dernier firmware en date, qui semble résoudre quelques soucis). Dans des usages plus variés et un peu plus intensifs, et après avoir exploité la tablette pendant près de deux semaines au quotidien, la Surface Go 3 offre en moyenne une autonomie de 6 heures environ. C’est pas mal, mais cela n’a rien de génial non plus. On aurait aimé que Microsoft se penche davantage sur ce sujet, qui était déjà l’un des points discutables de la Surface Go 2.

Quant à la durée nécessaire à une recharge complète, elle est vraiment très longue. Certes, les premiers pourcentages de batterie sont assez rapides à récupérer. Comptez 17 minutes pour retrouver 20% d’autonomie, puis 37 minutes pour 30%. Les choses se gâtent par la suite, puisque nous avons noté qu’il fallait patienter 60 minutes pour 44%, 80 minutes pour 62%… Et près de 2h20 pour une recharge complète. Avec la Surface Go 3, mieux vaut ne pas être pressé.

AUDIO
Comme il fallait s’en douter avec ce type d’appareil, la qualité audio est simplement “moyenne”. Pas de mauvaise surprise, le son dans les films, les jeux vidéo ou les services de streaming audio est pleinement audible. Nous n’avons pas noté de saturation particulière, même lorsque le son est poussé à son maximum. En revanche, les “aigus” sonnent vraiment très “aigus”, tandis que les basses sont trop caverneuses. On lui préférera amplement un modèle comme la Galaxy Tab S7+ (modèle Wi-Fi), certes un peu plus onéreuse, mais qui a le mérite d’offrir une restitution sonore exemplaire pour ce genre de produit.

PHOTO/VIDÉO
L’écran embarque une petite caméra à l’avant, laquelle permet bien évidemment de discuter en vidéo, mais également de déverrouiller l’appareil via Windows Hello. Et à ce petit jeu, Microsoft connaît son sujet sur le bout des angles : l’authentification fonctionne à merveille et répond au quart de tour.

Si la caméra avant est de 5 MP, celle disposée à l’arrière est de 8 MP. Les deux dispositifs offrent des photos et vidéos de bonnes factures, même si celui à l’arrière n’est pas toujours à la hauteur. Gare aux contre-jours beaucoup trop lumineux et aux zones d’ombre beaucoup trop sombres ! Si vous êtes adepte des visioconférences, mieux vaut donc vous placer convenablement dans la pièce (pas trop prêt de la fenêtre, mais pas dans un coin loin de la lumière non plus).

SYSTÈME D’EXPLOITATION
C’est Windows 11 qui est présent de base sur ce modèle. Microsoft a fait en sorte que la commercialisation de la tablette coïncide avec le lancement de son nouveau système d’exploitation, sorti le 5 octobre 2021.
En revanche, petite mise en garde si vous n’avez jamais eu de Surface Go entre les mains : l’appareil est en réalité équipé de l’édition « Famille en mode S » de Windows. Concrètement, quel est le principal changement par rapport à la version standard de Windows 11, celle qui n’est pas estampillée d’un « S » ?

La différence entre les deux éditions peut passer inaperçue au premier abord, mais elle est de taille. Avec Windows 11 S, toutes les applications doivent être installées depuis le Microsoft Store. Impossible donc de lancer ou d’installer le moindre programme .exe. Microsoft explique que cette édition de Windows livre une sécurité maximale, puisque toutes les applications soumises au Microsoft Store sont soumises à une analyse drastique. Les risques de compromettre le système par un malware sont donc nuls, ou quasi nulles. Une affirmation qui s’est pour le moment vérifiée, puisque jusqu’à présent, aucun malware n’a encore circulé sur le Microsoft Store. Notez en revanche qu’un « faux » Microsoft Store diffusant des malwares a été repéré plus tôt dans l’année par ESET, mais que la véritable application reste quant à elle à l’abri des menaces.

Malgré cette sécurité accrue, on se sent vite à l’étroit avec Windows 11. Certes, le nombre d’applications disponibles sur le Microsoft Store s’est largement accru ces dernières années. On est bien loin des quelques milliers d’applications – pour la plupart franchement inutiles – qui étaient accessibles au lancement de Windows 10 en 2015. Aujourd’hui, le Microsoft Store permet de retrouver toute sorte d’applications de streaming comme Netflix, Disney+, OCS, Deezer, Spotify Music, ou de réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram, etc. On peut également retoucher ses photos via Photoshop Eléments, lire ses fichiers média à l’aide de VLC UWP, éditer ses documents et tableaux via Microsoft 365 (payant) ou les applications isolées Word et Excel (gratuites), etc.

En théorie, on peut quasiment tout faire avec la version S du système d’exploitation. Mais insistons bien sur le « quasiment » : si vous êtes un utilisateur aguerri de Windows, il y a de fortes chances que certains logiciels de votre quotidien ne soient pas représentés dans le Microsoft Store. Il n’y a pas de Steam sur le magasin d’applications, par exemple. En outre, si certaines applications sont clairement mentionnées sur le Microsoft, certaines ne sont pourtant pas téléchargeables. Car depuis peu, le Store répertorie aussi les applications Win32 populaires et les plus dignes de confiance. Ce type d’intégration permet de télécharger directement un logiciel sans passer par le site de l’éditeur, tout en offrant à Microsoft le moyen de « gonfler » le nombre d’applications listées sur son store. C’est malin, mais dans le cas de Windows 11 S, cela brouille les pistes, car aucun de ces logiciels n’est supporté par cette édition de l’OS.

Mais pas de panique, Microsoft a pensé à celles et ceux qui seraient réfractaires à Windows 11 S. Ainsi, il est parfaitement envisageable de migrer vers Windows 11 Famille gratuitement, et donc de pouvoir installer n’importe quel exécutable. Pour basculer de Windows 11 S vers Windows 11 Famille, il suffit de se rendre dans le module des Paramètres, puis de sélectionner l’option Activation. Dans le cadre Mode S, cliquez sur le bouton Ouvrir le Store. Le Microsoft Store s’ouvre alors : cliquer sur Obtenir et le tour est joué. Si l’opération est immédiate, notez en revanche qu’elle est irréversible.

ALORS EN DÉFINITIVE, ON CRAQUE OU PAS POUR LA SURFACE GO 3 ?
Alors oui, la Surface Go 3 est un produit assez cher, mais la concurrence fait-elle mieux dans le domaine des tablettes à moins de 500 euros ? Sous Windows, il n’y a pas beaucoup d’alternatives dans cette gamme de prix. Il faudra peut-être attendre de mettre la main sur la Vivobook Slate 13 d’Asus pour réellement voir débarquer une tablette capable de concurrencer la Surface Go 3, voire la Surface Pro 8 sur certains points. Et du côté des OS concurrents, tantôt l’iPad 9 (2021) déçoit par ses composants datés, tantôt la Galaxy Tab S7 FE ne coche pas toutes les cases en termes d’écran et de performances. Alors certes, il y a bien la Huawei MatePad 11 sous HarmonyOS, qui nous avait tapé dans l’œil, mais elle se réserve à un public averti puisque dépourvue des services Google.

En définitive, la Surface Go 3 est une sympathique petite tablette, qui peut aussi faire office de PC portable d’appoint. Son design, sa prise en main, son écran irréprochable et bien évidemment son système d’exploitation sont ses principaux atouts. En revanche, ses performances et son autonomie ne font certaines pas partie de ses qualités par rapport à sa gamme tarifaire. Car si le modèle de base s’affiche bien à moins de 500 euros, la version la plus onéreuse accompagnée d’un clavier dépasse les 800 euros. Et c’est là que le bât blesse, très certainement.

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