Test Motorola Edge 30 Pro : à ce Prix on n’en Attendait pas Autant

Motorola est de retour avec sa série Edge, composée de flagships bien équipés à prix (presque) raisonnable. En ce début d’année, c’est le Edge 30 Pro qui est à l’honneur, tout juste dévoilé par Motorola. C’est le premier smartphone à débarquer en France avec le processeur de dernière génération de Qualcomm, le puissant Snapdragon 8 Gen 1. Même si Motorola s’est fait voler la vedette par Oppo et ses Find X5 à quelques heures près. Il s’agit d’une puce gravée en 4 nm qui a de quoi faire frissonner le monde des gamers sur mobile.

Conçu sur la base d’un Edge X30 lancé en Chine il y a quelques semaines (Motorola s’était positionné très tôt comme le premier acteur à intégrer le processeur de Qualcomm), le Edge 30 Pro s’appuie sur une batterie légèrement revue à la baisse, mais dispose d’un capteur principal a priori plus performant. Le Motorola Edge 30 Pro est commercialisé au prix de 799 euros à partir du 1er mars en bleu pétrole (ou en blanc sur le site du constructeur). Pour ce tarif, il embarque 12 Go de mémoire vive et 256 Go d’espace de stockage. Une configuration assez exceptionnelle à ce niveau de prix. Faut-il se laisser tenter par ce nouveau Edge ? Voici notre avis sur la question.

Motorola Edge 30 Pro : les points positifs
Après avoir utilisé quelques jours le Motorola Edge 30 Pro, nous avons pu évaluer tout son potentiel. Voici ses principaux atouts si vous envisagez d’en faire l’acquisition.

1. Snapdragon 8 Gen 1 : une grosse force de frappe
Il va être difficile de battre le dernier-né de Qualcomm en termes de puissance. Sur le Edge 30 Pro, ce Snapdragon 8 Gen 1 est accompagné de 12 Go de mémoire vive, ce qui ne laisse pas de doute sur les intentions de Motorola : offrir aux gamers une belle plateforme de jeu. L’interface fournit à cet effet l’accès au Mode Gametime, sorte de boîte à outils pour ajuster ses paramètres en cours de partie. On peut bloquer ses notifications, personnaliser l’affichage ou même encore communiquer via Discord. C’est un atout supplémentaire qu’apporte le constructeur en renfort d’un Android 12 presque pur. Dans le mode « Ready for » (un Samsung Dex, version Motorola), il vous est même proposé de transformer le mobile en console de jeu lorsqu’on le connecte à un écran après avoir installé l’appli du même nom sur le PC.

Certes, le Edge 30 Pro n’offre pas l’équivalent d’un RoG Phone en termes de jouabilité, mais il le dépasse allégrement en puissance pour l’instant, et pour un prix bien plus abordable. Au petit jeu des habituels benchmarks, ce Edge se paye le luxe de battre au score le Find X5 Pro d’Oppo (sur Geekbench, PC Mark, même Antutu avec un score de 945000…). De très peu certes, avec une certaine stabilité, mais attendez-vous à avoir les mains qui chauffent un peu !

2. Un grand écran, rafraîchi à 144 Hz, dans un design réussi
Les smartphones les plus haut de gamme disposent aujourd’hui d’écrans rafraîchis à 120 Hz, une caractéristique qui leur permet d’offrir une superbe fluidité d’image, appréciable dans certains usages comme le jeu. Avec Motorola, le Edge Pro 30 bénéficie d’un rafraîchissement de 144 Hz l’un des plus haut du marché sur un smartphone. Pour préserver la batterie, un mode automatique permet de basculer en traditionnel 60 Hz sur des pages statiques pour lesquelles le 144 Hz est inutile. La fréquence d’échantillonnage atteint de son côté 360 Hz, ce qui est très honnête en termes de réactivité tactile même si le futur Xiaomi 12, par exemple, monte pour sa part à 480 Hz.

De technologie pOled (plastic Oled), le grand écran FHD+ de 6,7 pouces offre une qualité d’affichage satisfaisante. Sa luminosité approche les 500 nits, quel que soit le mode d’affichage choisi, ce qui suffit à une consultation relativement confortable en extérieur. En mode par défaut « couleurs saturées », la fidélité des teintes n’est pas exceptionnelle (Delta E de 3.8). En basculant en mode « couleurs naturelles », le Delta E descend à 2, selon nos mesures, gage de teintes plus naturelles, avec toutefois une prédominance de couleurs froides (vert et bleu), moins flatteuses à l’œil. À vous de choisir ce qui vous convient le mieux, sachant qu’il est possible de régler manuellement la température des couleurs.

De technologie pOled (plastic Oled), le grand écran FHD+ de 6,7 pouces offre une qualité d’affichage satisfaisante. Sa luminosité approche les 500 nits, quel que soit le mode d’affichage choisi, ce qui suffit à une consultation relativement confortable en extérieur. En mode par défaut « couleurs saturées », la fidélité des teintes n’est pas exceptionnelle (Delta E de 3.8). En basculant en mode « couleurs naturelles », le Delta E descend à 2, selon nos mesures, gage de teintes plus naturelles, avec toutefois une prédominance de couleurs froides (vert et bleu), moins flatteuses à l’œil. À vous de choisir ce qui vous convient le mieux, sachant qu’il est possible de régler manuellement la température des couleurs.

3. Des photos globalement satisfaisantes
Avec son objectif principal grand-angle qui ouvre à f/1.8, qui bénéficie d’une stabilisation optique et qui est associé à un capteur de 50 mégapixels, le Edge 30 Pro livre des photos assez réussies, y compris en basses lumières.

Pour y parvenir, il fait appel à la technologie Ultrapixel qui permet d’obtenir de gros photosites de 2 microns, ce qui leur permet de mieux capter la lumière. Motorola ajoute à cela un autofocus amélioré, omnidirectionnel pour une mise au point plus rapide. En pratique, on relève un peu de bruit à contre-jour ou dès que la lumière vient à faiblir et la qualité chute de façon draconienne dans l’obscurité, par rapport à un Galaxy S22 Ultra.

Mais on a franchement vu bien pire. Avec suffisamment d’éclairage, ce Edge s’en sort avec les honneurs en portrait, en paysage, même de nuit.

Avec son processeur surpuissant, cette caméra filme en 8K et on peut aussi s’amuser avec quelques fonctions sympathiques comme un système double caméra (avant/arrière) ou avec des filtres couleurs applicables aux vidéos, mais aussi aux photos.

La caméra frontale permet aussi de réaliser des portraits avec effet bokeh (avec quelques légers ratés au niveau du détourage, mais le bruit est assez vite présent si la scène manque d’éclairage.

4. Une fonction de charge (presque) ultra rapide
Le Motorola Edge 30 Pro est équipé d’une batterie haute capacité de 4800 mAh qui lui permet de passer le cap de la journée à condition de ne pas jouer à outrance. Luminosité poussée à fond, l’appareil a tenu près de 10h30 en lecture vidéo streaming, preuve que le Snapdragon 8 Gen 1 est relativement bien optimisé sur ce plan.

Motorola fournit surtout avec son smartphone un chargeur 68 W pour profiter d’une charge super rapide. Et en effet, il est plutôt agréable de récupérer 35 % de batterie en seulement un petit quart d’heure. Toutefois, on s’attendait à bien mieux, puisque le constructeur communique plutôt sur une récupération de 50 %. En tout et pour tout, il nous a fallu plus d’une heure pour passer de 0 à 100 %. En revanche, il ne nous a fallu que 30min pour arriver à 80 %. Voilà qui devrait calmer les angoissés de la panne sèche.

Motorola Edge 30 Pro : les points négatifs
Difficile de trouver un smartphone sans aucun défaut. Avec son bon rapport équipement-prix, le Motorola Edge 30 Pro n’est malgré tout pas parfait. Il faudra faire quelques concessions.

1. L’autonomie en jeu fond comme neige au soleil
Avec un processeur comme le Snapdragon 8 Gen 1 c’est assez inévitable. En jeu, les chevaux sont lâchés et le smartphone, sans pour autant brûler vos doigts, se transforme inévitablement en chaufferette si on joue longtemps à un jeu très gourmand en ressources. Difficile dans ces conditions de dépasser d’après nos calculs les 3h voire 3h30 d’autonomie.

Sur le test de stress Antutu, la température est montée à 45 degrés et la batterie a chuté de 30% en 45 minutes ! Il manque peut être à ce Edge un système plus efficace d’évacuation de la chaleur comme sur les smartphones gamers.

2. L’ultra grand-angle n’est pas à la hauteur
Pour le module ultra-grand-angle qui ouvre à f/2.2, on trouve aussi un capteur 50 mégapixels associé qui fait appel à la technologie Quad Pixel avec la fusion de quatre pixels en un. On arrive ici à une taille de 1.28 micron… qui ne suffit pas à gérer les photos en basses lumières.

Même avec une scène bien éclairée la perte de netteté est flagrante par rapport au module principal et de nuit, les clichés sont assez brouillons.

>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>Batterie Smartphone et Téléphone Motorola

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