Les fabricants commencent à ralentir leur production de mémoire DDR3 au profit des nouvelles générations.
Tout d’abord, revenons sur la mémoire RAM. Aussi appelée mémoire interne ou mémoire vive, la RAM est l’abréviation de Random Access Memory. En clair, la mémoire sert à stocker les données utilisées pour les calculs du processeur (CPU). Ainsi, plus un ordinateur dispose de mémoire RAM, plus il est capable d’exécuter des tâches envoyées par le processeur. Par exemple, lorsque l’utilisateur ouvre plusieurs onglets ou programmes en même temps.
La norme d’une RAM détermine si elle peut fonctionner avec la carte mère de l’appareil. Il peut s’agir de la DDR3 ou de la DDR4. À noter que DDR signifie double data rate. En clair, le DDR définit les caractéristiques de la RAM.
Lancée officiellement en 2007, la mémoire DDR3, qui signifie Double Data Rate 3, est une technologie de mémoire à accès aléatoire à grande vitesse. Aujourd’hui, c’est la DDR4 qui est la mémoire la plus utilisée. Elle a remplacé la DDR3 qui a succédé à la DDR2, qui est désormais obsolète.
L’écrasement progressif de la DDR3 par la DDR4
En 2021, la DDR4 représentait 90 % du marché de la mémoire vive sur les ordinateurs personnels. Contre 8% pour la DDR3. Et aucun rebond ne semble prévu pour la DDR3 courant 2022. D’ailleurs, plusieurs fabricants envisagent même la fin de la production. Parmi eux, Samsung et SK Hynix, les deux plus grands fabricants de mémoire vive.
D’après DigiTimes, le coréen Samsung a informé ses partenaires que les commandes de DDR3 s’arrêteront à la fin de l’année 2022. Selon des sources industrielles, Samsung Electronics a informé ses clients que l’entreprise prendrait les commandes de puces DDR3 jusqu’à la fin de 2022 et les exécuterait pour des livraisons jusqu’à la fin de 2023. Le fabricant abandonnera donc les puces DDR3 populaires de 1 Go, 2 Go et 4 Go.
De son côté, SK Hynix ne donne pas de date limite précise, mais devrait suivre la même tendance.
Quelles conséquences ?
Cette décision risque d’affecter d’autres appareils bon marché qui utilisent encore ce type de mémoire.
Nous l’avons vu, les ordinateurs de bureau et les ordinateurs portables ont déjà cessé d’utiliser la mémoire DDR3. Ce qui n’est pas le cas de nombreux autres appareils électroniques qui l’utilisent encore. Par exemple, les routeurs, les points d’accès Wi-Fi, les lecteurs multimédias, les commutateurs, ou encore certaines tablettes, ordinateurs portables et smartphones de premier prix. Selon Tom’s Hardware, les circuits intégrés des appareils cités précédemment pourraient devenir jusqu’à 10 % plus chers.
Plusieurs scénarios possibles
Concrètement, deux cas de figure se dessinent. Soit, les fabricants de ces composants auront les fonds nécessaires pour commencer à utiliser des composants plus chers. Ce qui engendra une augmentation des prix. Soit, ils n’auront pas les ressources pour financer cette montée en gamme, et certains produits pourraient donc cesser d’exister. En bref, puisque les stocks de DDR3 vont diminuer, les prix, eux, pourraient exploser.
À noter tout de même que quelques fabricants ont décidé de continuer la fabrication de la DDR3. À savoir, le fabricant américain Micron et les taïwanais Nanya et Winbond.
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